mardi 29 mai 2007

Archeologie familiale (... par popo et momon)

Cambodge
Laos

Un peu d'archeologie familiale dans le Sud-Est asiatique

Oui nous avons aussi fait un bout de chemin asiatique avec Djédjé le baroudeur (!), en fait bien content de profiter des exigences bourgeoises des ses parents : hôtels étoilés, taxis, resto ... (ah 68 ... que sont devenus tes disciples ... Notre nouveau President - dont nous apprenons l'election devant TV5 a Bangkok, justement - aurait-il eu raison de dire ... ?).

RETROUVAILLES EMUES A BANGKOK.

Brève halte tant à l'aller qu'au retour. Cette ville n'a rien d'attractif : pollution, immeubles décrépits ou grandes tours infernales, commerces en tout genre, commerces partout : tous les ingrédients de notre société de consommation qui génèrent une débauche de produits, de la pacotille de bazar au matériel électronique le plus récent. Et pourtant une partie de la population vit dans des bidonvilles.

Immeubles delabres et tours infernales a Bangkok

Le skyline de Bangkok vu de la chambre d'hotel (NDLR : la classe, non ?!!?)

"Installation" electrique a la Thai

Immeubles delabres en plein centre de Bangkok

Le MBK center, un des centres commerciaux comme Bangkok en compte tant

Bien sûr, il y a le palais royal, le Wat Phra Kaew et son Bouddha d'Emeraude

Le Wat Phra Kaew

"Cette ville n'a rien d'attractif" (sous-titre de la redaction citant les auteurs !)


Le palais royal


... et l'hôtel Oriental, très "colonial" au bord du fleuve Chao Phraya avec sa terrasse en bois et son service "grand chic" où nous avons pu siroter un martini "on the rock" en regardant passer les jonques illuminées.


Martini on the rock a l'Oriental en regardant passer les bateaux


SUR LES TRACES D'AUGUSTE ET DE CHANG LAA.

En réalité, l'objectif de ce voyage était une découverte des origines - pour l'une - du séjour colonial - pour l'autre - de nos ancêtres. En effet, le grand-père lorrain et la grand-mère laotienne de Mikoute, ainsi que leurs enfants - parmi lesquels la mère de Mikoute, véritable eurasienne donc - ont vécu à Phnom Penh une vingtaine d'années. Rentrée en France à l'âge de 20 ans la mere de Mikoute a ponctué l'enfance de ses enfants des récits, un peu mythiques je pense, de sa jeunesse au Cambodge. La vie coloniale, les histoires de son quotidien exotique mais aussi les coutumes, la cuisine, l'histoire des rois, ont nourri leur imaginaire et voilà que nous allons retrouver une part de ces rêves.

A Phnom Penh nous avons cherché leur maison ... emotion, emotion : la voilà ! transformée aujourd'hui en administration. Mais il semble que seuls les meubles aient été remplacés par des bureaux en bois des années 60 et quelques étagères pour les dossiers ... Si elle n'est finalement pas aussi grande que dans les récits "de maman" et si le jardin a été transformé en parking, on peut néanmoins très bien imaginer comment s'y organisait la vie d'une famille.


Emotion, emotion ...


La maison de bonpa et de la famille a Phnom Penh


Dans Phnom Penh aujourd'hui les Cambodgiens s'activent, le "tuk tuk" (prononcer tchouk tchouk) est roi, le commerce aussi. Le moindre petit bout de trottoir, le moindre petit espace devant trois ou quatre maisons et vous pouvez acheter sur un étal de fortune du Coca Cola, de l'eau, des fruits et des tongs, une cuvette en plastique ou des bijoux "garantis 80% or". La circulation est incessante, il n'est pas rare de voir sur une même moto le père, la mère et un ou deux enfants se déplaçant, à vive allure, sous un parapluie protégeant la famille alternativement de la pluie ou du soleil.


A Phom Penh, le tuk-tuk est roi


Au milieu d'une circulation infernale


Hélas Phnom Penh c'est aussi Pol Pot, là le rêve s'effrite complètement. Il a laissé derrière lui la misère, des invalides et beaucoup de décombres. La visite du lycée transformé pendant 5 ans en lieu de torture ... insoutenable !

Le lycee barricade pour eviter les evasions

Une salle de classe transformee en salle de torture


Petit resume (si c'est possible) des horreurs commises a "l'ecole"


Regles "de bonne conduite" imposees aux prisonniers


Deux jours à Phnom Penh puis deux jours à Angkor,

OU COMMENT SAVOIR POURQUOI JERÔME N'A TOUJOURS PAS DE "FIANCEE"

Des temples, Angkor (!) des temples et toujours des temples

Angkor Wat, le plus celebre des temples du site

Bas-reliefs a Angkor Wat


Photo souvenir



Et grimpette au sommet du temple


Le temple "de Lara Croft"

... et sur chaque site des petits vendeurs qui n'ont pas la langue dans leur poche. Extraits :

"-
Achète Monsieur, achète Madame mes cartes postales, mes petits temples en fer blanc, mes bracelets...
- achète un bracelet pour l'offrir à ta girl friend elle sera contente...
- non merci ... je n'ai pas de petite amie...
- et tu sais pourquoi tu n'as pas girl friend ? ... c'est parce que tu ne lui achètes pas mes bracelets ..
."

Comment résister à cette démonstration ?

Et Jérôme a acheté... des cartes postales !


Negociations serees ...



COUCHER DU SOLEIL SUR LE MONT PHOU SI (LAOS)

Luang Prabang, ville, classée au patrimoine mondial de l'humanité. C'est, selon les experts de l'Unesco (NDLR : vous voyez, avec mes parents j'ai vraiment fait du tourisme culturel !), la ville la mieux préservée d'Asie du Sud-Est. Ses temples datent du 16ème siècle pour le plus ancien, le Vat Xieng Thong. Départ 9 heures, par une journée de grande chaleur, comme de véritables touristes, nous avons, jusqu'à 17 heures, sillonné la ville de long en large pour découvrir non seulement le Vat Xieng Thong mais aussi le Vat Vissoun, le Vat Mai Souvannaphoumaham et le Palais Royal.

Vat Xieng Thong (NDLR : enfin je crois)



Pour terminer, grimpette au sommet du mont Phou Si (319 marches) pour admirer le coucher du soleil sur le Mékong ! Nous n'étions évidemment pas les seuls. Mais ce moment exceptionnel nous a fait oublié la chaleur, la fatigue et l'exubérance des touristes chinois ...

Coucher de soleil sur le Mekong


Tres couru ...

Bouddha par ici, bouddha par-là, si vous voulez bien vous pénétrer de cette religion il faut assister le matin de 5 heures à 7 heures au "pali" : « nourriture offerte dans le bol », à un bhikkhu ( moine bouddhiste) par une personne lorsqu'il passe devant sa porte. Les moines dépendent entièrement de la générosité des donateurs... matinaux. Matinale, Mikoute pensait l'être en arrivant dans les rues vers 6 heures et demie, la "récolte avait elle était bonne, ou les donateurs peu nombreux, toujours est- il que de moines, point ... ou presque. Et toute la population - les femmes surtout - levée depuis plusieurs heures se retrouvait déjà au marché... Nous (notre accompagnatrice et Mikoute, car Pierre et Jérôme avaient renoncé à la bénédiction bouddhiste de 6 heures du matin... qui s'en étonnera ?) prenons donc un tuk tuk qui nous mène un peu à l'extérieur de la ville, au marché.

Sur le marche de Luang Prabang





UN BEAU DIMANCHE AU BORD DE L'EAU: VIENTIANE.

Avec plus de 150 000 habitants, Vientiane est aujourd'hui la ville la plus peuplée du pays devant Savannakhet. L'essor économique et touristique de la capitale entraîne depuis quelques années un développement régional important : tout est en chantier. Restent cependant quelques "aménagements" surprenants pour nous occidentaux.


"Installation" electrique a la Lao

et bien sûr des traces d'un passé pourtant bien mis à mal par les envahisseurs successifs.

Encore des temples : le Vat That Luang, le Wat Ho Pra Kèo et surtout le fameux Sisakhet, seul temple que les Siamois n'avaient pas détruit (parce qu'il ressemblait aux leurs) lors de leur invasion au XIXème siècle et que les Français rénovèrent ensuite. C'est un magnifique monastère avec ses toits superposés aux pentes incurvées de toute beauté avec son cloître tapissé de petites niches dans lesquelles ont été déposées des statues de... bouddha bien sûr.


Le monastere du temple Sisakhet



Les petites statues de Bouddha qui tapissent les murs du temple



Et pourtant pendant les deux jours ou nous sommes restés à Vientiane nous avons vraiment eu l'impression d'être ... à Pau un dimanche !

Si les rues étaient, le samedi, encore assez animées, nous avons participé le Dimanche à la vie d'une petite ville de province : promenade tranquille sur l'avenue principale (des Champs Elysées de province) avec son arc de triomphe le "Phatouxai" (Porte de la Victoire), ses joueurs de pétanque, et sur la rive du Mékong, des familles entières pique-niquant, jouant aux cartes, pendant que les enfants se baignaient. Comme une évidence, les bords du fleuve sont investis par les petits commerçants qui vous proposent des grillades de viande, de poissons, des fruits, des pâtes et l'incontournable soupe bien sûr. Lorsque nous nous sommes promenés parmi eux, malgré appareil de photo et barrage linguistique, les rires et sourires amicaux étaient une invitation à partager ces moments de tranquillité. Mais nous n'avons pas osé ...

Le Phatouxai, arc de triomphe au bout des Champs Elysees locaux


Un dimanche au bord du Mekong

Partie de Petanque

Partie de cartes

Bain dans le Mekong

Peche

Et grillades

Vientiane ressemble encore à une sous préfecture de l'Indochine française telle que Marguerite Duras nous les fait imaginer. Les Laotiens, réputés pour leur "tranquillité" pour leur lymphatisme, sont souriants, disponibles et chaleureux. Pas de richesse ostensible mais pas non plus de misère trop criante.

Le charme a joué... Nous reviendrons.


samedi 26 mai 2007

La banane des gens heureux

Thailande
Vietnam

Dans le recit precedent, je vous ai laisses alors que j'arrive a Bangkok au moment de Son Kran, la fete du nouvel an lunaire qui se tient a la mi-avril. Vivre Son Kran en Thailande est une experience etonnante. A un moment de l'annee ou les temperatures du pays sont a leur maximum et ou l'atmosphere est lourde et ettoufante, les Thai s'aspergent d'eau et se barbouillent le visage de poudre de fleur porte-bonheur. Durant trois jours, tout le pays vit dans ce rituel qui envahit les rues et les esprits.

La banane des gens heureux

La recette de Son Kran : eau et poudre de fleur

Arrive a Bangkok, je loge au Sawasdee Bangkok Inn, un hotel bon marche situe pres de Kao San Road, le quartier des "Farangs" (les occidentaux) ou les touristes peuvent trouver des hotels, des restaurants, des bars et acceder aux autres "charmes" de la Thailande pour lesquels ils ont parfois fait le voyage expres (si vous voyez keskeujveudir). D'emblee, je deteste ce quartier qui suinte le backpacker en goguette et le vieil Allemand libidineux en manque d'affection. Qui plus est, durant Son Kran, le quartier se transforme en camp retranche ou les Farangs jouent a la guerre avec leurs pistolets a eau.

Tres rapidement, je fuis donc cet endroit de la capitale et, notamment, je decide de partir visiter Ayuthaya - une des anciennes capitales du Royaume de Siam - avec Ingrid, une charmante neerlandaise rencontree lors de mon retour a Bangkok. La-bas, les Farangs ne sont pas legions et Son Kran a une vraie couleur locale. La guerre de tranchee qui prevaut a Kao San Road a Bangkok cede ici la place a une veritable fete ou les plus jeunes dansent dans la rue et s'aspergent gentiment a coup de seaux d'eau et de tuyaux d'arrosage. Tout le monde est dechaine mais le passage des deux Farangs que nous sommes, Ingrid et moi, calme les ardeurs et les Thai nous demandent presque la permission avant de nous arroser gentiment et de nous toucher la joue respecteusement pour nous couvrir de poudre de fleur. Je decouvre ce jour la un peuple plein de douceur et de gentillesse, de respect et de joie de vivre.

C'est la fete a la genouille dans les rues d'Ayuthaya



A la gare d'Ayuthaya, retour a Bangkok dans un bel etat !

Pourtant, tout le sejour en Thailande n'a pas ete a cette image et les Thailandais nous ont montre des facettes beaucoup moins charmantes que celle decouverte en ce jour de Son Kran a Ayuthaya. Dans ce pays, le sourire du Sud-Est asiatique est de mise ... mais. Confronte a une question, pour ne pas perdre la face, un Thailandais preferera repondre une contre-verite, ou une semi verite, plutot que d'avouer qu'il ne sait pas y repondre. Confronte a un probleme, pour ne pas perdre la face, un Thailandais preferera se figer dans un mutisme desesperant plutot que d'argumenter et de chercher a trouver une issue au probleme.

Exemple a Kho Pha Gnan ou nous louons des scooters pour nous deplacer dans l'ile. Arrives tard a destination et apres avoir regle les problemes de logement, nous louons deux scooters a cote de l'hotel aupres d'un petit restaurant-epicerie-loueur de materiel divers et varie. Nous partons diner. Trois kilometres plus loin, le pneu arriere de l'un des scooters est a plat. Visiblement, on nous a loue un scooter deja a moitie creve. Bien entendu, a cette heure tardive, le magasin est desormais ferme et nous devons rentrer a l'hotel en taxi (pour le prix de la location tout de meme !).
Le lendemain, petite explication avec le loueur pour le convaincre d'aller chercher le scooter la ou nous l'avons laisse et de le reparer ou de nous en fournir un autre (en bon etat). Rien n'y fait. La seule reponse que nous obtenons est que le contrat stipule que le locataire est cense reparer les degats qu'il cause au scooter. Il faut dire que les routes de l'ile sont particulierement dangeureuses et il est plus que frequent que les occidentaux mangent la poussiere. Les plaies occasionnees a cette occasion sont d'ailleurs appelees "les tatouages de Kho Pha Gnan". Bref, les loueurs ont instaure cette regle. Qui casse paie.
Sauf qu'on n'a pas casse. Donc on veut pas payer. Alors qui paie ? Deux aller-retour a la police (qui approuve bien opportunement mais bien mollement nos arguments) et trois heures de discussion plus tard, rien n'y fait. Mutisme et ententement : notre interlocuteur ne veut pas changer de disque, a nous de payer. Sauf qu'un Thai ne sera jamais plus tetu qu'un Bearnais !!!! Et je suis pret a retourner voir la police autant de fois que necessaire et a rester toute la journee dans son echoppe pour lui faire entendre que je ne paierai pas la reparation d'une panne que je n'ai pas causee (oui, je sais, toi mon lecteur a la perspicacite duquel rien n'echappe, tu te dis comme moi que nous n'avons aucun moyen de prouver que le scooter a ete loue en mauvais etat et que l'on n'a pas creve sur la route mais bon, foi d'avocat, lorsqu'on adopte une ligne de defense, il faut s'y tenir ! Je persevere donc dans le "on n'a pas casse, on paie pas" tandis que notre loueur persevere dans le "qui casse paie").
La seule solution : sortir par le haut ! Petit a petit, Guillaume et moi convaincons notre loueur de nous accompagner jusqu'au lieu "du drame". La, il constate que le scooter doit etre repare in situ et ne peut faire les trois kilometres retour en l'etat (ce qu'il nous avait pourtant suggere auparavant histoire, cette fois, d'etre sur de bien que l'on defoncerait bien la roue crevee durant trois kilometres). Nous poussons donc le scooter jusqu'au garage le plus proche. Le garagiste demande 500 baths. Je fais bien comprendre a notre loueur qu'il doit payer et qu'il n'est toujours pas question que je paye un seul Bath pour cette reparation. Le prix baisse a 300. On progresse. Je finis donc par proposer de payer 100 Baths, non negociables, pour la reparation du pneu. Le loueur negocie un nouveau rabais aupres de son copain garagiste. Je paie. L'honneur est sauf, tout le monde est content ! Le sourire revient. Ouf, c'est ce qu'on appelle une negociation serree en territoire inconnu !

Bref, apres trois semaines en Thailande, des paysages magnifiques et des experiences extraordinaires, je reste sur ma faim et ne sais quoi penser de ce peuple souriant mais parfois tellement bute et enervant ! En arrivant au Vietnam, je retrouve le meme sourire du Sud-Est asiatique et souvent la meme facon de faire mais je suis indubitablement seduit par les Vietnamiens, la ou les Thailandais me laissent toujours perplexes.

Les Vietnamiens sont moins automatiquement souriants. Ils sont plus affaires, plus serieux. Mais le mythique sourire du Sud-Est asiatique n'est jamais tres loin. Jamais ils ne manqueront un sourire en reponse a votre bonjour. Il faut dire que mon sejour au Vietnam a commence sur les chapeaux de roue (sans reference aucune au scooter de Kho Pha Gnan s'entend !) par un petit week-end saigonnais en compagnie de Lionel, rencontre par l'intermediaire d'ASW (les inities - et Mathilde - apprecieront) a ecumer les boites et les bars de la ville jusqu'a point d'heure. Les Saigonnais nous demontrent a toute heure leur sens de la fete. Au 2 Go, nous rencontrons Ngoc, qui est nee sourde et muette, et est aujourd'hui a la tete d'un excellent restaurant dans le quartier routard de Saigon.


Le beau sourire de Ngoc pour commencer mon sejour vietnamien


Le charme opere au Vietnam mais pas seulement a travers le sourire heureux de ses habitants. Il y a quelquechose en plus, difficile a decrire, mais terriblement seduisant dans ce pays
Les paysages sont epoustouflants, comme sur l'ile de Phu Quoc ou je passe quelques jours pour plonger

Long Beach, a Phu Quoc Island



Et quelques heures plus tard au moment du coucher de soleil

Comme aussi sur la mythique Baie d'Along



Les villes ont du caractere.

Traces du passe francais a Saigon et a Dalat

La Poste centrale ...

... avec sa charpente dessinee par Eiffel ...

... et ses cabines d'epoque

L'hotel de ville (ca vous dit quelquechose ?)

Ambiance grand siecle au Dalat Palace



Le marche de Dalat, haut en couleurs






Vestiges chinois a Hoi An




Ambiance plus "democratie populaire" a Hanoi malgre la langueur de quelques beaux vestiges coloniaux

Le mausole d'Ho Chi Minh

Le palais de l'ancien gouverneur de l'Indochine francaise, aujourd'hui palais presidentiel

Mais les beaux paysages et le cachet des villes que je traverse ne font pas tout. Ce pays a une ame. Ce pays est fier. Il faut dire qu'au cours de leur histoire, les Viets ont battus les Americains, les Francais, et les Chinois. Pas de quoi etre impressionne par un pied tendre, donc ! Et le plus extraordinaire est que ce pays semble avoir pardonne et conpletement tourne la page sur les blessures du passe (avec les etrangers du moins car en ce qui concerne la page communiste, c'est une autre histoire). Les Francais et les Americains sont accueillis a bras ouverts ... surtout lorsqu'ils ont les poches pleines de dollars !
Car les Vietnamiens ont la tete sur les epaules et les pieds sur terre. J'ai tres vite ete impressionne par l'ouverture d'esprit et la volonte des Vietnamiens que j'ai rencontres, comme ce guide touristique par exemple, paye 180 dollars par mois pour 10 a 12 heures de travail par jour et qui n'hesite pas a consacrer 2 ou 3 heures de plus chaque soir pour aller perfectionner son Anglais au centre de langue. Comme Ngoc aussi, rencontree a Saigon donc (si vous avez bien suivi), et qui mene de mains de maitre(sse) le petit personnel de son restaurant saigonnais, toujours plein a craquer.
Certes, par la suite, je decouvre aussi les defauts de ce pays. Et meme si les Vietnamiens adorent se faire prendre en photo sur les sites touristiques entoures d'animateurs deguises en lapins roses, c'est pas forcement toujours le pays des merveilles ici ! Les Vietnamiens conduisent comme des anes. Apres 6 mois de voyage, je peux dire qu'ils ont vraiment la palme du n'importe quoi en la matiere, main vissee au klaxon et pedale de frein amputee. Ici, pas de priorite. Charettes, velos, motos, scooters, voitures, minibus et bus, bref ... tout le monde, se serre sur la chaussee pour tracer son chemin sans devier de sa route. Si la chaussee est assez large pour accueillir tout le monde, tant mieux, sinon, advienne que pourra !
Comme dans tous les pays en voie de developpement, les petites arnaques sont monnaie courante et la pauvrete est repandue dans les rues. Le surbooking de bus est systematique pour etre sur de ne pas partir a vide et les faux-compteurs de taxi ressemblent vraiment a des vrais !
Bref, ce pays est beau, ce ays est fier, ce pays a une ame, du caractere et des defauts, une vraie personnalite quoi ! Comment des lors ne pas tomber sous le charme

Djedje le vietnamien ... sous le charme



Depuis, j'ai continue mon periple a la rencontre du sourire des autres pays d'Asie du Sud-Est, le Laos et le Cambodge en l'occurence pour un peu d'archeologie familiale. Mais ceci est une autre histoire, racontee bientot par popo et momon !