mardi 26 décembre 2006

vendredi 22 décembre 2006

La photo du jour : Djedje de la Pampa

Argentine
San Miguel (Province de Cordoba)


Merci Teresa ...

lundi 18 décembre 2006

Le baroud, c'est comme pour se mettre a l'eau en Bretagne ...

Colombie
Santa Marta, Tayrona, Taganga

Le baroud, c'est comme pour se mettre dans l'eau de mer en Bretagne, faut pas non plus réfléchir trop longtemps, sinon on fait demi-tour.

Pour vous qui etes desormais des lecteurs attentifs de ce blog, vous saurez que cette phrase ne m'appartient pas mais que je la dois a K.ro qui, dans les commentaires du message precedent ("Jesus es divorciado") a su trouver les mots justes pour me pousser a l'eau. Je dois neanmoins ajouter que s'il faut savoir se jeter a l'eau, il faut sans doute savoir aussi en ressortir avant de tomber malade !

Bien decide a me jeter a l'eau, dimanche dernier 10 decembre, je quittai Cartagena pour Santa Marta, un peu plus au Nord sur la cote Caraibe. De la, je devais partir le lendemain pour le Parc National de Tayrona ou de belles nuits en hamac a la belle etoile m'attendaient. Youpi !
Pour ma mise a l'eau, je choisis donc le plongeon. Tant qu'a se lancer, autant le faire d'un coup !!

J'avais plusieurs adresses a Santa Marta, dont celle de l'Hotel Miramar connue pour etre
"un haut lieu de rencontre des backpackers" dans la region. Il ne m'en fallut pas beaucoup plus pour me convaincre de demander au taxi de m'y deposer (ah oui, il faut quand meme que je vous precise que j'ai fait le trajet en taxi ... pour le meme prix, pourquoi s'entasser dans des bus !).

Arrive a Santa Marta, je n'ai pas vraiment ete deçu du voyage. Pour un peu plus de 2 Euros, j'ai eu droit a une "chambre individuelle avec salle de bain privative" au fameux Hotel Miramar. Lorsque j'ai vu la chambre, mon indeflectible flair m'a permis de subodorer qu'il ne s'agissait pas de la meme chaine d'hotel que le Miramar de Biarritz. Pour vous decrire un peu la chambre, je dirais que j'imagine que les cellules des piteuses prisons françaises sont a peu pres comme ça (avec une porte plus solide neanmoins puisque celle-ci devait etre faite en carton). Et pas les cellules du quartier VIP de la Sante !!

Comme la porte n'allait pas jusqu'au chambranle, quelques feuilles de papiers avaient ete punaisees au dessus afin (d'essayer) d'obstruer la lumiere. Les draps avaient une couleur louche. Les murs suintaient de poussiere. Un ventilateur faisant un bruit de diesel tentait l'aeration du lieu et derriere un petit mur s'arretant a mi-hauteur, se trouvait tout ensemble les toilettes, le lavabo et le tuyau crachant l'eau d'une eventuelle douche.











Ma salle de bain "privative" ... et "la douche" !






"A defaut d'argent, ayons de l'humour" disait le Grand Confucius. J'avais donc eu droit a une serviette siglee Hotel Hyatt. Grace a toutes ces petites attentions decoratives, je me sentais desormais dans le vrai baroud !!













C'est ainsi qu'apres une nuit somme toute pas si mauvaise, je suis parti d'un pas decide en direction du Parc National de Tayrona, ou m'attendait mon hamac pour les deux nuits suivantes.
Pour vous decrire le Parc Tayrona, c'est un peu comme a Koh Lanta, Denis Brogniart en moins : apres trois heures de marche, on arrive sur des plages de sable blanc au bord d'un bel ocean avec de belles vagues, une hutte pour se restaurer et une pour accueillir les hamacs pour passer la nuit. En somme une bonne recompense de ma conversion recente au backpaking.



















Apres deux jours de ce regime, quelques centimetres de barbe et quelques milimetres de crasse en plus, "j'ai repris mon balluchon et je suis reparti sur les routes" ... plus prosaïquement, j'ai a nouveau marche trois heures dans la foret equatoriales avec Baptiste et Marine, mes amis français rencontres au cous de notre "hamoc session" pour regagner Santa Marta.












Nous avons passe la nuit a Taganga, un petit village de pecheurs a quelques kilometres au Nord de Santa Marta, connu pour sa baie et ses ecoles de plongee. Un beau havre de paix plein "d'amis backpackers" et pourvue d'une guesthouse tenue par un Français qui y a apporte un petit gout de Provence : couleurs vives, terrasse sur la mer et petit dejeuner français sur des tables en faience.




Coucher de soleil sur Taganga









Je decidai donc de sortir de l'eau sur cette bonne impression : fin (temporaire) du baroud, donc, et retour a Bogota vendredi.
Afin d'effacer les marques de toutes ces difficiles epreuves, mon ami Marcial m'a propose de partir dans un club tres select de l'Ouest de Bogota pour passer le WE au bord de la piscine. En bon backpacker, je refuse (nan j'deconne !!!).


Repos, lecture et bronzage ... RAS ...













Et voila, fin de ma premiere etape. Dans 5 heures, je quitte la Colombie pour l'Argentine. Mais ceci est une autre histoire.

dimanche 10 décembre 2006

"Jesus es divorciado"

De la difficulte d'apprendre l'Espagnol quand on arrive un peu decale et qu'on a du mal a prendre ses marques

Colombie

Cartagena

A mon arrivee a l'ecole de langue Nueva Lengua lundi, j'ai ete accueilli par Jesus ... le "boss". Enfin, accueilli est un bien grand mot car precisement, on ne m'attendait pas. Juan-David, mon "contact" chez Nueva Lengua a Bogota m'avait assure que quelqu'un de l'ecole viendrait me chercher dimanche soir a l'aeroport. Il n'y avait personne. He
ureusement, l'hotel m'attendait a la sortie du taxi et j'ai pu trouver une chambre sans probleme malgre l'heure tardive.

Mais le lundi en arrivant a l'ecole de langue, je n'etais pas sur la liste des eleves. Quand je parle de liste des eleves, vous imaginez surement une enorme machine a accueillir des touristes pour des cours d'espagnol. En realite, je crois qu'il y avait la en tout et pour tout 4 ou 5 eleves, 2 ou 3 salles, une cuisine et quelques chambres pour ceux qui avaient demande l'hebergement en plus des cours.

Bref, de facon assez surprenante, Jesus est mal informe ! Il n'est pas au courant que je dois arriver ce matin et ne m'attend pas. Tant bien que mal avec son anglais defaillant et mon espagnol inexistant, je lui explique que je me suis inscrit en cours particuliers pour une semaine, que j'ai deja paye et que je lui saurais gre de sa misericorde. Il m'integre donc au cours qu'il donne a Clem que vous connaissez deja si vous lisez attentivement ce blog. Pour etre un peu plus positif que dans mon dernier message sur la description du bestiaux, il faut dire que son niveau d'Espagnol est surement encore plus nul que le mien et que, de ce fait, il me permet dew me sentir un peu plus en confiance. Par ailleurs, Clem fait vraiment des efforts pour apprendre. Cependant, ca ne rentre pas tres vite et Jesus, parfois a bout de patience, me demande de lui expliquer en anglais comment ca marche. Je me sens alors utile et particulierement intelligent mais c'est pas a cette vitesse que je serai bilingue a la fin de la semaine (aujourd'hui, je peux dire que l'avenir a donne raison a mes craintes).

Bilan de la premiere matinee : deux verbes etre et ... c'est tout. Utile pour dire qui tu es, d'ou tu viens et quel est ton etat (civil) mais insuffisant pour nourrir un homme. Tout au moins aurais-je appris que Jesus est divorce et ca, ca valait quand-meme le coup !! Et puis je suis inscrit d'office aux cours de danse de l'apres-midi en plus des cours de langue. Pas de salsa et de merengue : immersion totale dans la culture latino !


Je suis surtout un peu paume apres un WE a Bogota pas forcement tres reposant, un decalage horaire qui continue a se faire sentir et surtout, un decalage socio-culturel complet. Apres Bogota la metropole moderne, Cartagena la belle : une architecture tropezienne avec des batiments de toutes les couleurs, des fortifications anciennes, la mer des Caraïbes a deux pas, des palmiers, des perroquets ... etc.























C
artagena la belle certes mais aussi "Cartagena de Indias", pas tres riche et peuplee d'une population desoeuvree ou qui oeuvre comme on peut oeuvrer sous 40 degres et avec un salaire de misere, c'est a dire un peu au jour le jour. Bref, beaucoup de gens dans les rues, des petits vendeurs de tout partout et personne pour parler anglais a part les etrangers. Meme si je ne connais pas encore, j'imagine que tout ca ressemble plus a Cuba ou a la Nouvelle-Orleans qu'a Bogota ou au reste de l'Amerique du Sud.


















Mais surtout, tout ca est en decalage total avec ce/ceux que je viens de quitter : du cote positif, ca donne une chaleur de vacances et des decouvertes plein les yeux, du cote moins positif, ca donne 10 000 km de distance avec ce qui faisait mon quotidien et un petit cote Lost In Translation. Et ca me fait vraiment bizarre de me retrouver tout seul si loin en me disant que j'ai devant moi huit mois de ce depaysement total.

Mais bon, meme si la solitude est dure a apprivoiser, je ne suis pas vraiment "seul" : bien sur il y a "mon ami" Clem que je delaisse rapidement (mais par consentement mutuel semble-t-il) pour les autres eleves de l'ecole, il y a ces deux allemands tres sympas rencontres a l'hotel : Andreas et Joachim et puis Michel, le patron de l'hotel, un français qui a tout plaque a 40 ans en vendant son entreprise pour partir voyager en bateau pendant 14 ans avant de s´installer en Colombie. Et puis, pour la permiere semaine, je me suis menage : hotel avec piscine et air conditionne (mais vous verriez la chambre dans laquelle je vais dormir ce soir, c'est moins standing), verre au Santa Clara, "the" hotel de Cartagena, petite sorite le soir et le WE.


Le patio du Santa Clara

Vendredi, ici, c'etait ferie, alors jeudi soir, toute la ville etait illuminee et les gens sont sortis dans la rue pour danser ... ambaince de Noel par 40 degres !












Les eclairages "de Noel"


Vendredi matin, nous sommes alles prendre un bain de boue au volcan Toutoumo : le plus dur c'est de se lancer !!










Le plus dur, c'est de se lancer !!



Et samedi, petite viree aux iles du Rosaire, un parc naturel maritime a proximite de Cartagena.









Joachim et Andreas lors de notre viree a Playa Blanca sur l'archipel du Rosaire




Bref, j'entends deja les mauvaises langues dire que tout ça sonne plus tourisme que baroud mais bon que voulez-vous, faut bien que je me console d'etre loin de vous, dudes ! Et puis aujourd'hui je suis parti vers Santa Martha d'ou je suis cense aller dormir dans un hamac au milieu d'un parc naturel qui borde la mer. Mais ceci est une autre histoire ...

jeudi 7 décembre 2006

La phrase du jour : "New-Zeland is not part of the European Union" !!

Colombie
Cartagena

Bon, avant de vous raconter ma semaine de cours d'espagnol a Cartagena, j'ai decide de creer une rubrique dans ce blog, intitulee "Le/la ... du jour" pour les petits moments de fraicheur comme celui que je viens de vivre !! Cette idee m'est venue alors que je discutais avec mon inenarable compagnon de classe neo-zelandais Clem, qui n'a pas invente le fil a couper l'eau chaude et a mis trois jours a integrer que "comer" signifie "manger" et que "eux + moi" fait "nous" tandis que "eux + toi" fait "vous".

Bref, tandis que nous cheminions vers le musee avec notre guide, et alors que nous devisons gentiment des merites compares des passeport britannique et neo-zelandais (lui etant en possession des deux), il s'est cru oblige de me preciser que la Nouvelle-Zelande ne faisait pas partie de l'Union Europeenne.

De deux choses l'une : soit ce type me prend vraiment pour un imbecile, soit c'est lui qui est vraiment con, non ?


Mon ami Clem et moi devant le musee

mercredi 6 décembre 2006

Un week-end a Bogota ... comme partout ailleurs sur la terre

Colombie
Bogota

Premiere leçon d'espagnol a l'aeroport de Bogota

Le tapis a Bagages tourne, tourne, tourne et je ne vois pas mon sac. Vu le cafouillage a l'aeroport de Miami (voir mon precedent message "Ça y est, je deteste American Airlines"), le joyeux optimiste que vous reconnaissez tous en moi se dit qu'avec mes seuls jean, pull et polo de voyage, si je ne retrouve pas mon sac, je vais pouvoir connaitre le vrai baroud !! Pendant que cette pensee me provoque deja des sueurs froides, le tapis se vide petit a petit de ses bagages. Et l'un des employes annonce : "no mas". J'ai tout de suite compris ce que cela signifiait !! Et je crois qu'on peut officiellement dire que c'est ma premiere leçon d'espagnol. En tout cas, je crois que je m'en rappellerai longtemps ...
Bon, finalement, mon sac etait en tas avec d'autes sacs a cote du tapis a bagages, comme a Miami. Je ne sais pas quelle est cette manie de descendre les bagages des tapis mais bon, a cet instant, vous imaginez mon etat (de soulagement ... je precise pour ceux qui ne me connaitraient pas encore tres bien) de voir s'eloigner (en tout cas temporairement) la perspective du "total baroud".

Bogota por la noche

Ca y est, je suis vraiment arrive ! Marcial m'attend a l'aeroport. Un truc etonnant que j'ai deja vu a l'aeroport de Manille : les locaux n'ont pas le droit d'entrer dans l'aeroport autrement que pour prendre un avion alors lorsqu'ils viennent chercher quelqu'un, ils sont obliges de se masser derriere des grilles en face des portes de sortie. Ça donne un brouhaha indescriptible, et une impression etonnante de foule agglutinee. Bref, Marcial est la, et un groupe de musique joue meme une petite serenade latino d'arrivee. Il parait que ce n'est pas habituel. Tout cela commence donc sous les meilleurs auspices.

J'arrive dans une ville incroyable. Rien a voir avec l'image des megalopoles d'Amerique du Sud (en tout cas celle que je m'en fais, je vous dirai surement plus tard si c'est celle d'Epinal ... oui, je sais, le roi du calembour around the world !), en resume, des villes sales, encombrees et a l'architecture hasardeuse. Ici, rien de tout ça : la grande avenue qui ramene de l'aeroport et toutes celles que nous empruntons sont propres, fleuries et vides de voitures (il est 23h tout de meme, 5h du matin heure de Paris). Le reste est a l'avenant : constructions proprettes, quartier colonial historique restaure et eclaire, architecture moderne, rues pietonnes, cafes et restaurants branches, beautiful people ... bref une capitale moderne.

Il fait une chaleur douce. On se croirait sur la cote Atlantique l'ete. On prend une biere ... tout est "normal" ... tout va bien.


Bogota por la noche (2)

Le lendemain est une journee cool. Je me promene un peu dans les centres commerciaux des quartiers Nord (le quartier des affaires) puis, apres le dejeuner, je me dirige vers le quartier historique afin de visiter le musee de l'or : une vraie merveille pleine de tresors prehispaniques portes et utilises par les tribus indiennes (je ne sais pas trop si on peut dire "indiennes", au musee je crois qu'ils disent "indigenes"). Le dejeuner, c'etait dans une rue pietonne, en terrasse (je precise bien pour les parisiens ... lol) avec des amis de Marcial. Ils sont sympa, ils parlent un peu anglais, moi aussi puis passent en espagnol. Je ne comprends rien alors je souris gentiment ...

Le soir promet d'etre du meme acabi puisqu'on sort prendre un verre avec d'autres amis de Marcial. On passe prendre Marcella qui refuse de parler anglais avec moi, estimant que mon anglais n'est pas a sa hauteur !!! L'attitude me plait, comme vous pouvez imaginer ! Comme elle ne parle pas français et moi pas espagnol, pas besoin de se faire la gueule, on s'ignore toute la soiree. Cette fille est de toute façon completement allumee, et un peu bourree aussi, ce qui n'arrange rien. Nous sommes arrives dans une espece de petit village aujourd'hui rattrape par les faubourgs de Bogota et partie integrante de la ville desormais. Autour de l'ancien monastere se trouvent plein de bars et de restau. Dans un ancien entrepot, au dernier etage, se trouve un bar boîte tres sympa : Rosario. Bonne ambiance et bombes a gogo. Les colombiennes sont vraiment jolies. La fierte locale veut qu'elle le dispute aux Argentines ... a voir. Je "m'accoquine" avec une anglaise parmi les amies de Marcial, prof d'anglais a Quito mais ne parlant pas espagnol non plus. Qui plus est, elle semble trouver mon anglais a son niveau. Ouf ...

Bogota por la noche (3)

Le lendemain, dejeuner chez le pere de Marcial avec Santiago - le frere de Marcial - qui a fait ses etudes de chef en France et ne boude pas son plaisir de parler français. Rien a dire. Il est sympa et vu l'etat d'avancement de mon espagnol, je ne suis pas mecontent (pour ne pas dire aux anges) de trouver quelqu'un qui parle français dans cette ville (a part Marcial). Santiago a une vie pour ainsi dire sympa : il travaille comme chef sur un yacht appartenant a des bresiliens ferus de peche au harpon. Quand les proprietaires ne sont pas la, l'equipage profite du navire !

Apres le dejeuner, apres-midi au parc d'attractions (oui je sais, so baroud !) avec Daniel, le fils de Marcial, un petit garçon adorable qui frequente le lycee français de Bogota. Au debut, il hesite a me parler en français. On fait quelques montagnes russes, une bataille de peluches, je lui paie des nuggets de poulet et nous sommes desormais les meilleurs amis du monde. Tout ça se finit par une marelle endiablee avec mon briquet en guise de galet (non maman je n'ai pas repris la clope).



Soiree dans "the place to be" de Bogota, un restau-boite branche appele Andres et qui est assez indescriptible pour etre completement unique. La deco est faite d'un bric a brac de brocante et de ferrailles a la Jeunet. Les serveurs ont tous entre 25 et 30 ans et sont sans doute des comediens. En tout cas, ils font quelques shows pour faire monter l'ambiance. L'alcool est fort bon, surtout l'aguardiente : le goût du pastis et l'effet de la cocaïne : anis pour le gout et peche d'enfer pour l'effet. La biere locale est loin d'etre mauvaise aussi : pour les afficonados parmi les lecteurs de ce site, je recommande la Club Colombiana si jamais ça se trouve en france. Et la chaleur va donc croissante.




















Il y a tout le groupe de la veille + Viviana, qui parle un français inpeccable pour avoir etudie a Nancy et pour travailler actuellement chez l'Oreal. Marcella s'excuse pour sa conduite de la veille et m'adresse quelques mots en anglais, on danse ... rechauffement des relations diplomatiques.














Bref, un samedi soir sur la terre en quelque sorte ...

Et le lendemain, un dimanche sur la terre, doux et lent, comme un lendemain de fête, avant de prendre mon avion pour Cartagena et ma semaine de cours d'espagnol (il est temps !). Mais ceci est une autre histoire ...

samedi 2 décembre 2006

Ça y est, je deteste American Airlines (et les claviers qwerty) !


USA
Miami

Tout ça avait pourtant bien commence malgre l'heure de retard au decollage de Paris : ambiance "fond de bus" au fond de l'avion et places libres permettant de prendre quelques peu ses aises dans ce confinement aerien qu'impose la classe economique (speciale dedicace a l'attention de ma chere soeur a qui je confirme que je n'ai pas ete surclasse). Pourtant, a y regarder de pres, American Airlines, deja, c'etait pas tout a fait ça : boeing pas flambant neuf et equipage a l'americaine qui balance des plateaux repas infects comme on distribue des prospectus.

Tout a neanmoins vraiment bascule a Miami quand ont commence les controles de securite. Avec une heure de retard et des officiers minutieux comme le sont maitenant les officiers de l'immigration americaine, la probabilite d'attraper les correspondances devenait de plus en plus hypothetique. Mes copains de "fond de bus" qui avaient une correspondqnce pour Lima s'arrachaient les cheveux et moi je me faufilais tant bien que mal a travers le fatra de voyageurs et de sacs pour gagner du temps. Les Français sont toujours prompts a griller les files d'attente mais pour une fois, on ne pouvait pas nous en vouloir. Pendant ce temps, l'equipage du vol s'est carapate et les personnels au sol d'American Airlines sont invisibles. Et tous ces americains charges de nous controler qui se hâtent si lentement ! On se croirait a Cuba. Et pourtant, on est a Miami !! J'imagine ce que la meme chose aurait donne a Paris. Ça aurait gueule dans tous les sens et les hotesses d'Air France auraient couru de ci et de la pour essayer de sauver les correspondances. La ... rien !

Apres avoir fini par passer l'immigration avec un officier faussement gentil qui m'appelle "djerome" et s'extasie sur mon tour du monde mais me pose 3000 questions inquisitrices et prend l'empreinte de mes deux index et de ma pupille, bref, apres ce fichage en regle, apres avoir du recuperer mon bagage (pourtant deja enregistre de Paris jusqu'a Bogota je precise pour la suite de l'histoire !) pose a cote d'un tapis a bagage au milieu de nulle part et apres avoir etonnament rapidement passe la douane, je me fais balader de tas de bagages en tas de bagages (aupres desquels je suis cense rendre le mien, deja enregistre) avant que American Airlines m'annonce que je dois retourner au comptoir d'enregistrement.
Apres 20 bonnes minutes d'attente, je me retouve devant une grosse lymphatique qui me dit que je dois retourner au premier tas de bagages ... puisque je suis deja enregistre !!! Elle daigne m'accompagner apres que je lui ai "gentiment" explique qu'on ne veut pas de moi la-bas (exageration redactionnelle destinee a tirer a mon lecteur une petite larme) et que mon avion est cense decoller dans 20 min (retard compris !). Un gros abruti en chemise beige refuse de prendre mon bagage puisque mon avion pour Bogota est, certes en retard, mais l'heure d'enregistrement est passee pendant qu'on me trimballait de tas de bagages en comptoirs d'enregistrement. Voila mon hotesse repartie a son comptoir d'enregistrement (situe a l'oppose des bagages, en toute logique) pour demander l'autorisation de faire passer mon bagage ... malgre tout.
Quand je la vois s'eloigner avec le rythme d'un hippopotame en croisiere sur le Nil alors qu'il ne reste plus que 15 min avant le depart de l'avion pour Bogota, j'ai au fond du cerveau et de la gorge le goût amer et nostalgique a la fois des jolies hotesses Air France capables de courir toute l'aerogare sur des talons de 10 cm de haut pour te faire avoir ton avion. C'est peut-etre une vue de l'esprit ou la premiere manisfestation du mal du pays mais a ce moment la, je ferais tout pour que mon sort ne depende pas de cette hotesse la.
Mal m'en aurait pris puisqu'au bout de 5 interminables minutes, "la charmante" revient avec l'autorisation de faire passer mon bagage, 30 mon apres les autres. Le gros en chemise beige s'execute de mauvaise grace et pendant que je cours vers l'embarquement, je me dis que j'aurais vraiment de la chance si je retrouve ce bagage en arrivant a Bogota !!

Je grille la file des controles de securite grace a une employee comprehensive qui me reconcilie (un peu) avec les Etats-Unis et finit par embarquer apres 500 m de couloir au galop.

Airbus pourri, decalage horaire difficile et personnel de cabine toujours aussi desagreable.

Decidemment, c'est sur, je deteste American Airlines !!

Epilogue : j'ai finalement retrouve mon bagage (apres quelque sueurs froides neanmoins) en arrivant a Bogota et l'officier de l'immigration m'a paru etonnament comprehensif a cote de celui de Miami. Marcial m'attendait, j'etais content d'etre arrive ... bref, tout ça a finalement bien fini. Mais ceci est une autre histoire.