mardi 27 février 2007

La phrase du jour : "Adrenalin is legal"

Nouvelle-Zelande
Kaikoura, Wanaka, Queenstown

"Adrenalin is legal", c'est le slogan ici, en Nouvelle-Zelande !







lundi 12 février 2007

Le pays de Coca ... gne

Perou-Bolivie-Nord Chili
Cusco, Lac Titicaca, Salar de Uyuni, Atacama

Bon ben faut quand meme que je vous raconte ...

Dire "Coca m'a sauver" serait surement un petit peu exagere mais disons que Coca a constitue mon allie le plus precieux dans ces pays parfois un peu "inhospitaliers".

A Cusco d'abord, ou je suis arrive apres Buenos Aires. Voir Cusco et mourir ... Ou plus precisement, voir le Machu Picchu (a cote de Cusco) et mourir. L'un de vous m'a dit qu'apres avoir vu le Machu Picchu, je pouvais rentrer. Je le rassure, je ne rentre pas tout de suite (le meme m'ayant donne 4 mois pour etre sature et mettre fin a mon voyage, je lui donne donc desormais plutot rendez-vous a l'expiration de ce delai de 4 mois ... soit fin mars si vous suivez bien !).
Bref, mon experience a moi, c'etait plutot : arriver a Cusco et mourir ... du mal d'altitude ! Cusco, c'est magnifique : cite inca a moitie rasee par les Espagnols et reconstruite dans le style colonial a partir des ruines de la grande nation precolombienne, bref un petit bijou au milieu des sommets des Andes ... a 3200 m d'altitude.







Cusco vu d'avion etalee au milieu des sommets des Andes










La cathedrale de Cusco










Vue de la Plaza de Armas de Cusco










Les toits de tuile de Cusco







Inutile de vous dire que lorsqu'on arrive de Buenos Aires, qui s'etend nonchalemment au niveau de la mer, le choc est rude. J'ai donc le souffle court et du brouillard dans le cerveau pendant deux jours. Qui plus est, y'a quelqu'un qui tape dur contre les murs de mon crane pour reclamer sa liberation !!! Et puis est arrive Coca, dans son jus de mate (sorte de the dans lequel macerent les feuilles de l'ancestrale plante). Au debut, pour moi, le mate de coca, ca n'evoque qu'un alliage entre la boisson tres amere que boivent les Argentins (et que je n'ai pas vraiment aimee pour etre tres honnete) et la feuille de coca, qu'on dit benefique pour le mal d'altitude, de ventre et pour lutter contre la fatigue. Que les partisans de l'ordre moral parmi mes lecteurs se rassurent, la feuille de coca est en vente libre dans la region et n'a rien a voir avec la petite poudre blanche qui n'en est qu'une lointaine cousine. Bref, j'attendais de pouvoir me procurer des feuilles elles-memes, censees etre chiquees mais n'en trouvant pas, je me rabas sur le mate de coca qui apres deux bonnes tasses, libere le frappeur de cerveau et dissipe le brouillard. Aide alors par Patrick, un aimable guide local rencontre grace a Sophy (txs Sophy), me voila donc pret a affronter dans les meilleures conditions les beautes de la region.

Chevauchant mon VTT, j'admire les magnifiques mines de sels d'Urubamba







Les mines de sel d'Urubamba








Chevauchant un vrai canasson (certes un peu promene-tourites a mon gout mais vrai quand meme), je fais le tour des ruines qui entourent Cusco




Chevauchant le cheval de fer, je parcours la vallee sacree des Incas







La vallee sacree des Incas










Les temples de Pisac dans la vallee sacree













Ollantaytambo







et, a son extremite, j'atteinds le Machu Picchu. Me voila tellement en forme que je me leve a 4h30 du matin (hommage ici aux compagnons de voyage au Liban et en Syrie qui n'en croiront pas leur petits yeux sideres a la lecture de cet "exploit" mais qui furent les precurseurs ignores de ce djedje-je-me-leve-tot-meme-pour-faire-du-tourisme) pour, apres une heure et demi de rude montee (une heure et demi d'escaliers et environ 500m de denivele), arriver sur le fameux site inca avant la foule des tourites. Dans la foulee, et apres avoir admire le lever d'un demi-soleil derriere un demi-nuage, je monte au Huana Picchu qui domine le site ... belle vue !

Depart a 4h30 du matin pour escalader le Machu Picchu


Arrivee apres 1h30 de grimpette


Demi-lever de soleil sur le Machu Picchu



La classique

Le Machu Picchu

Le Machu Picchu vu du Huana Picchu ... apres une nouvelle heure de grimpette

Les ruines

Et voila ... j'ai vu le Machu Picchu. Je dois dire que ca ne m'a pas boulverse. Bien sur, le site est magnifique mais j'avoue que je suis un peu decu par les ruines. Je m'attendais a trouver des temples comme ceux des Mayas du Mexique ou du Guatemala. Au lieu de ca, ce sont des maisons basses et un site relativement petit. En revanche, la situation est exceptionnelle, plantee au sommet d'un piton rocheux, le tout domine en a-pic la vallee de l'Urubamba, ce qui donne une impression incroyable d'etre plante dans le ciel. Vive la coca, donc ...

Et vive LE coca aussi qui a, sur les iles du lac Titicaca, sauve mon voyage quelques jours plus tard. Apres Cusco, une journee de train m'a en effet mene a Puno, au bord du lac, ou, le lendemain matin, de tres bonne heure (encore !!), je m'embarquais, apres une petite visite aux iles flottantes des Uros, pour un sejour chez l'habitant. Quand on dit "chez l'habitant", pour les iles du lac Titicaca, c'est dire que l'on va "chez des indiens qui vivent la depuis des siecles et des siecles", au moins depuis les Incas dont ils se sont proteges en s'installant sur les iles. Et quand on dit "vivre la depuis des siecles et des siecles", on dit "vivre la comme il y a des siecles" ! Apres une premiere halte assez pittoresque sur des iles faites uniquement de roseaux, les iles Uros, nous debarquons sur l'ile d'Amantani ou nous attendent nos "logeuses". Toutes sont reunies en ligne sur une place pres du port et nous en face, attendant la distribution des "equipes", comme dans la cour d'ecole pour la constitution des equipes avant un match de foot ...


Les iles flottantes des Uros, faites de roseaux seches




La distribution des equipes et "ma famille" (pardon Maman, pardon Papa)

Apres quelques minutes de grimpette, nous voici "a la maison" : en fait une maisonnette en briques de boue et tole ou les portes ont 1m20 de haut et le sol est fait de poussiere. Seule "la chambre des touristes" a une allure "normale", certifiee telle par la municipalite d'Amantani. Une ampoule pend meme d'un fil electrique au plafond ... pour la deco, puisqu'il n'y a pas d'electricite dans le village. Il n'y a pas non plus d'eau courante d'ailleurs. En attendant la ballade au sommet de l'ile de fin d'apres-midi et les danses folkloriques du soir dans la salle municipale, nous sommes pries d'aider aux travaux menagers en preparant la cuisine avec l'habitant. Et quand on dit "preparer la cuisine avec l'habitant" siur les iles du lac Titicaca, on dit "preparer la cuisine avec des indiens qui vivent la depuis des siecles et des siecles" et, vous connaissez le refrain, quand on dit "preparer la cuisine avec des indiens qui vivent la depuis des siecles et des siecles", on dit "preparer la cuisine comme il y a des siecles" ! A notre disposition donc, un seau d'eau propre (qui ne le reste pas longtemps) pour laver les patates et un seau d'eau sale pour laver la vaisselle dans laquelle nous pourrons ensuite gaiement dejeuner (ne me demandez pas comment se fait l'attribution des seaux et des taches, je n'ai toujours pas trouve la cle de l'enigme !). Une cuisson au feu de bois plus tard, me voila bleme a l'idee d'avaler ma soupe aux legumes sans autre forme de proces. Devant mon bol de soupe aux legumes, je m'interroge alors rapidement sur les issues de cette affaire visiblement sans issue : soit je meurs de faim (il est deja 15h30 et le diner promet de ne pas etre plus hygienique que le dejeuner) et je vexe notre hote, soit je m'enpoisonne et compromets l'equilibre de mon petit estomac pour les prochains jours. Tel Socrate devant sa cigue, je decide donc de faire honneur a notre hote (ca c'est pour le beau role parce qu'en fait, je meurs de faim !!) et avale quelques gorgees du douloureux breuvage lorsqu'a nouveau, intervenint Coca ... LE coca cette fois, dans sa robe rouge et accompagne de ses petites bulles marrons. Assis a une terrasse parisienne en sirotant nonchalemment un verre de la boisson d'Atlanta, legerement parfumee par sa tranche de citron, on ne s'imagine pas le plaisir qu'on pourra un jour eprouver, a l'autre bout du monde, a l'idee des effets therapeutiques (pour ne pas dire des effets detergents) de la meme boisson alors que l'on envisageait deja les pires maux pour son estomac devant une soupe preparee "comme il y a des siecles".

La "cuisine"


Merci Coca !!


Bref, ma soupe avalee et apres avoir deguste chaque goutte de ce Coca salvateur, je suis parti a l'assaut du sommet de l'ile et j'aurais presque pu danser toute la nuit avec nos hotes.


Au sommet de l'ile

Pare pour aller danser !!

Les danseurs



Les danseuses




Le lendemain, nous quittons les siecles passes pour rejoindre la frontiere bolivienne puis La Paz d'abord, la "capitale la plus haute du monde" (le sujet ayant porte a controverse avec mes amis anglais, moi soutenant, appuye sur les affirmations du guide du Routard, que La Paz n'est pas la capitale de la Bolivie mais le "siege du gouvernement", la capitale etant Sucre, eux soutenant, appuye sur les affirmations du Lonely Planet que La Paz est bien la capitale de la Bolivie et donc ... la capitale la plus haute du monde. Chers lecteurs, avis eclaires bienvenus !).



La Paz est-elle la "capitale" la plus haute du monde ?


puis vers le Salar de Uyuni et les magnifiques paysages du Sud Lipiez, incontestablement un point fort de mon voyage, entoure d'un groupe tres sympa. Les photos parlent d'elles-memes. Enjoy ...



Le Salar de Uyuni et ses etonnantes perspectives




L'ile "aux poissons" (me demandez pas pourquoi ...)



Eloi, notre guide, decharge la Jeep

La fine equipe






Lagunes et flamands roses au programme




Le desert de Dali et l'arbre de pierre

La Laguna colorada



Lever de soleil sur le desert du Sud Lipiez


Les geysers


Petit bain du matin ... fait du bien (surtout apres un nouveau lever a 4h30 !)




Au revoir devant la Laguna Verde

Retour a Santiago ensuite par le Nord du Chili, Atacama et la Valle de la Luna, avant de prendre mon avion pour Sydney.



L'eglise de San Pedro de Atacama




La Valle de la Luna au coucher de soleil


Me voila donc desormais a l'autre bout du monde, la tete en bas, mais ceci est une autre histoire.